Je suis Salarié(e)
1. Fonctionnement de la formation continue des salariés
a. Faire le point : -> Entretien Professionnel
A l'occasion de son embauche, le salarié est informé qu'il bénéficie tous les 2 ans d'un entretien professionnel avec son employeur, consacré à ses perspectives d'évolution professionnelle, notamment en termes de qualifications et d'emploi. Cet entretien ne porte pas sur l'évaluation du travail du salarié. Il comporte également des informations relatives à la validation des acquis de l'expérience (VAE), à l'activation par le salarié de son compte personnel de formation (CPF), aux abondements de ce compte que l'employeur est susceptible de financer et au Conseil en Evolution Professionnelle (CEP).
L'entretien professionnel doit donner lieu à la rédaction d'un document écrit dont une copie est remise au salarié.
Tous les 6 ans, l'entretien professionnel fait un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié. Cette durée s'apprécie par référence à l'ancienneté du salarié dans l'entreprise.
Toutes les entreprises sont concernées, quel que soit l’effectif de l’entreprise.
Par ailleurs, l'entretien professionnel est proposé systématiquement à certains salariés ayant eu une longue période d'absence de l'entreprise. Ainsi, l'employeur doit proposer cet entretien au salarié qui reprend son activité à l'issue, notamment, d'un congé de maternité, d'un congé parental d'éducation, d'un congé de soutien familial, d'un congé d'adoption, d'un congé sabbatique ou d'un arrêt longue maladie.
Au retour d'un congé parental d'éducation ou d'une période d'activité à temps partiel pour élever un enfant, l'entretien organisé entre l'employeur et le salarié doit servir à organiser le retour à l'emploi du salarié. Cet entretien vise également à déterminer les besoins de formation du salarié et à examiner les conséquences éventuelles du congé sur sa rémunération et l'évolution de sa carrière.
Sur l’utilisation de l’outil « Entretien professionnel » pour le personnel salarié des pharmacies mais adaptable aux autres professions :
https://www.cprpl-paysdelaloire.fr/pharmacie-d-officine
-> Bilan de Compétences
L'objectif d'un bilan de compétences est d'analyser les compétences professionnelles et personnelles du salarié et de définir un projet professionnel et éventuellement de formation. Le financement du bilan de compétences passe notamment par le compte personnel de formation (CPF)
La demande diffère selon que le bilan de compétences a lieu dans le cadre :
• Du compte personnel de formation (CPF) c'est-à-dire à l’initiative du salarié
Lorsque le salarié utilise le CPF pour un bilan réalisé hors temps de travail, l’employeur n'a pas à être informé.
Lorsque le salarié utilise son CPF pour un bilan réalisé en tout ou partie pendant le temps de travail, l'accord préalable de l’employeur est nécessaire.
A compter de la réception de la demande faite par le salarié, l’employeur dispose d'un délai de 30 jours calendaires pour donner sa réponse.
Le salarié choisit le prestataire de bilans de compétences
• Du plan de développement des compétences, c'est-à-dire à l'initiative de l’employeur
Il faut obligatoirement l’accord du salarié.
Le dispositif fait l'objet d'une convention écrite entre l'employeur, le salarié et l'organisme prestataire du bilan de compétences.
Le salarié dispose d'un délai de 10 jours pour faire connaître son acceptation en rendant la convention signée.
L'absence de réponse de sapart à la fin de ce délai vaut refus de conclure la convention
-> Conseil en Evolution Professionnelle
Le conseil en évolution professionnelle (CEP) est un dispositif d'accompagnement gratuit et personnalisé permettant, s'il y a lieu, d'établir un projet d'évolution professionnelle (reconversion, reprise ou création d'activité...). Il peut être effectué par des conseillers appartenant à différents organismes.
Pour trouver son interlocuteur CEP :
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R60574
-> La formation continue (obligatoire) des Professionnels de Santé
Il est rappelé que chaque professionnel de santé doit suivre un parcours de DPC et pour les professions à Ordre une Certification périodique.
Le DPC ou « Développement professionnel continu » combine des actions de formation, d’évaluation des pratiques professionnelles et de gestion des risques. Le parcours de DPC est défini par le Conseil national professionnel compétent. Pour satisfaire à son obligation, le professionnel de santé ou bien se conforme à la recommandation de son CNP ou bien justifie au cours d’une période de trois ans d’un minimum de deux actions de deux types différents est requis. Pour cela, le professionnel de santé s’inscrit à des actions de DPC publiées sur le site de l’Agence nationale du DPC. Quel que soit le choix du parcours, la traçabilité des actions suivies est réalisée au sein du Document de Traçabilité mis à disposition sur le site de l’Agence et qui permet à chaque professionnel de rendre compte du suivi de son obligation auprès de son organisme de contrôle (Ordre pour les professions à Ordre, employeurs pour les salariés sans Ordre, ARS pour les libéraux sans Ordre).
A titre d’exemple :
CNP de la Pharmacie : https://cnppharmacie.org/ et https://cnppharmacie.org/parcours-dpc-du-cnp-pharmacie/
CNP des préparateurs en pharmacie d’officine : https://www.cnpppo.com/
ANDPC https://www.agencedpc.fr/professionnel/
b. Gagner en compétences : ->Plan de Développement des Compétences
L'entreprise, au regard notamment de son obligation de maintenir l'employabilité de ses salariés, doit définir et mettre en oeuvre une politique de formation. L'élaboration d'un plan de développement des compétences, même s’il n’est pas obligatoire, permet à l'entreprise de formaliser sa politique de formation.
Comment définir ses besoins de formation ?
- Recenser les compétences obligatoires à acquérir suite à des évolutions de l’environnement de l’entreprise : modifications réglementaires, obligation de certification ou de labellisation…
- Identifier les compétences obligatoires à acquérir suite à l’évolution de l’entreprise et aux décisions de l’employeur : nouveaux produits/nouveaux marchés, différenciation concurrentielle…
- Lister les compétences obligatoires à acquérir en fonction de l’organisation de l’entreprise : accroissement de la polyvalence de l’équipe, anticipation d’un départ de salarié, savoir faire face à une absence imprévue…
- Définir les compétences obligatoires à acquérir par le salarié pour maintenir son employabilité et sa maîtrise professionnelle
- Exprimer ses autres souhaits de développement des compétences.
- Réfléchir, en partenariat avec l’employeur aux indicateurs/situations de succès qui valideront l’efficacité de la formation suivie et les progrès réalisés.
-> Compte Personnel de Formation
Toute personne dispose dès son entrée sur le marché du travail et jusqu'à son départ à la retraite d'un compte personnel de formation (CPF). Ce compte a remplacé le droit individuel à la formation (Dif). Le CPF est utilisable tout au long de la vie active (y compris en période de chômage) pour suivre une formation qualifiante ou certifiante.
Concrètement, le CPF est un compte avec une somme d'argent, cet argent permettant de suivre des formations tout au long de la vie. Le compte est alimenté de 500 € par an, avec une limite totale de 5000 €.
Pour connaitre le montant du CPF :
www.moncompteformation.gouv.fr.
Il sera nécessaire d’ouvrir un compte avec le numéro de sécurité sociale.
Les formations qui peuvent être financées dans le cadre du CPF sont :
- Une formation certifiante, c'est-à-dire qui permet d'obtenir une certification professionnelle reconnue
- Une formation pour faire valider les acquis de l'expérience
- Un bilan de compétences
- Une préparation à certains permis de conduire
- Une formation dédiée à la création ou à la reprise d'entreprises
Les formations accessibles sont sur le site Mon Compte Formation
c. Faire reconnaître mes compétences :
-> VAE
La validation des acquis de l'expérience est une mesure qui permet à toute personne, quels que soient son âge, son niveau d'études ou son statut, de faire valider les acquis de son expérience pour obtenir une certification professionnelle (diplôme, titre ou Certificat de Qualification Professionnelle). Un an au moins d’expérience en rapport avec le contenu de la certification visée est nécessaire.
Le candidat doit remplir un dossier dans lequel il décrit les activités principales qu’il exerce ou a exercées, leurs contextes d’exercice et les ressources mobilisées. L’évaluation de ce dossier est suivie d’un entretien avec le jury. Le jury décide de valider tout ou partie du diplôme visé. En cas de validation partielle, des préconisations sont faites au candidat en vue d'obtenir la totalité du diplôme.
Pour aller plus loin :
https://vae.gouv.fr/
d. Evoluer/changer de métier :
->Transitions Pro
Ce dispositif permet une absence du poste de travail pour suivre une formation afin d’acquérir de nouvelles compétences, dans le but de changer de métier ou de profession.
Transitions Pro va comparer le métier actuel et le métier visé tel qu’indiqué dans la description du projet professionnel du salarié.
Le Projet de Transition Professionnelle PTP peut être mobilisé uniquement pour financer une formation certifiante.
Conditions : avoir 2 ans d’expérience professionnelle salariée dont 12 mois dans l’entreprise
Prise en charge : sous conditions, les coûts de formation et de salaire sont pris en charge.
Pour aller plus loin :
https://www.transitionspro-pdl.fr/je-suis-un-salariee/financer-ma-reconversion/gad_source=1&gclid=EAIaIQobChMIkIql6ITeiAMVpAIGAB2qUR8UEAAYASAAEgLzufD_BwE
->Pro A
Le dispositif Pro-A, d’une durée de 6 à 12 mois, permet aux salariés, notamment ceux dont la qualification est insuffisante au regard de l’évolution des technologies ou de l’organisation du travail, de favoriser leur évolution ou promotion professionnelle.
La reconversion ou la promotion par alternance s’inscrit en complément du plan de développement des compétences de l’entreprise et du compte personnel de formation (CPF). Mis en oeuvre à l’initiative du salarié ou de l’entreprise, le dispositif Pro-A peut être mobilisé dans une optique d’évolution, de promotion professionnelle ou de reconversion.
La reconversion ou la promotion par alternance vise à faciliter un changement de métier ou de profession, ou une promotion sociale ou professionnelle, via l’obtention d’une certification professionnelle acquise après une formation en alternance.
La formation a une durée comprise entre 150h minimum et un maximum de 25% de la durée de travail contractuelle (soit 455h pour un temps plein)
Pour connaître les montants de prise en charge, selon la Branche Professionnelle :
https://www.opcoep.fr/criteres-de-financement
MAJ LE 20/11/2024